Il faut reconnaitre que tout est fait pour que nous restions dans ce modèle : marketing, publicité, innovations (qui n’en sont pas toujours) sont au rendez-vous de la création de (faux) besoins qui deviennent de vrais achats. Et certains psys évoquent même le symptôme d’une crise d’identité…l’enjeu n’est plus d’être mais d’avoir…

LES MINIMALISTES

Partons d’un exemple inspirant particulièrement ambitieux. Les minimalistes sont de plus en plus nombreux en Europe, aux Etats-Unis  ou dans les pays du Maghreb. Ils abordent la vie en faisant en sorte de désencombrer leur quotidien, vider les espaces afin de vivre mieux avec le moins possible…

Leur philosophie est intéressante, pour les minimalistes à force de s’entourer d’objets, on encombre sa vie de tous les jours et on finit par se perdre soi-même…inspirant vous disais-je.

SORTIR DE L’ACHAT RÉFLEXE

C’est sans doute la clé de voute d’un quotidien plus sobre dans lequel on reprend le contrôle…

Le point de départ est une prise de conscience. Chaque fois que nous achetons un objet neuf, on peut se rappeler qu’il a nécessité des matières premières, de l’énergie, des transports,…et qu’il engendrera une pollution certaine lorsqu’il deviendra un déchet. Acheter même lorsque ce n’est pas cher a des conséquences environnementales certaines durant toute la durée de vie du produit.

Il s’agit ensuite de prendre du recul sur nos besoins et envies réels. Combien d’achats répondent d’une pulsion consumériste guidée par un choix spontané qui n’est pas le fruit d’un minimum de réflexion ?

 Lorsque l’on fait du shopping, on finit par oublier à la fin de la journée ce que nous avions acheté au début ! On dit qu’il faut tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de parler ? On pourrait aussi appliquer cette consigne quand il s’agit d’acheter : réfléchir et débanaliser l’acte d’achat.

ACHETER MOINS MAIS MIEUX

Car il ne s’agit pas de ne plus acheter pour mieux vivre, mais d’adopter une approche plus sobre et réfléchie…Quelles sont mes valeurs ? Ai-je vraiment besoin de ce nouvel objet ? Ce cadeau est-il un minimum utile ? Combien de temps vais-je utiliser ce produit ? Et n’y a-t-il pas une version d’occasion moins chère et moins impactante pour la planète ? Enfin, combien de temps cet achat va me servir ?

Au final, la sobriété nous accompagne pour redonner du sens à l’achat, notre rapport à l’objet change, et on va sans doute finir à acheter moins, mieux avec à la clé des économies, moins de gaspillage et moins de dépenses inutiles…

J’ai écrit le texte de ce “tuto” pour le magazine Ushuaïa le Mag (Ushuaïa TV), il a été diffusé pour la première fois le samedi 05 janvier 2019.